Partie 3 - Juillet 2019
Ainsi, comme décrits dans les posts précédents 1 et 2, la chirurgie régénérative de l'arthrose grave du genou est multiples, chirurgie à la carte avec une ou plusieurs chirurgies associées avec d'implanter cellules souches et/ou plaquettes concentrées PRP. Lorsque que voyez courir un patient plusieurs mois après sa chirurgie non prothétique de l'arthrose grave du genou, il faut savoir quel type d'intervention il a eu: arthroscopie arthrolyse simple? Associée avec ostéotomie? Ligament croisé? greffe de ménisque? Plus la chirurgie est lourde, plus les résultats sont longs à obtenir (6 mois en moyenne); plus le patient est âgé, plus long est le résultat. Les résultats toutes technique confondues sont de 92 % de bons résultats, incluant même les greffes de ménisque, technique ultra sensible. La prothèse de genou est du même ordre, mais avec 20 % de gêne, inconfort, raideur (flexion réduite). L'incidents le plus fréquent est l'apparition des adhérences douloureuses (fibroses cicatricielles), par retard de rééducation, avec limitation de la mobilité du genou et de la rotule, toujours dues au patient. Si on ne travaille par la flexion le premier mois, en se forçant à fléchir à plus de 130° dès les 2 premières semaines (sauf pour la greffe de ménisque, dont la flexion est limitée le premier mois), si on ne fait pas les manipulations anti adhérences de la rotule (bascule interne forcée), et du ligament latéral (valgus ou varus forcés), la mobilité est réduite et le genou est douloureux. C'est l'incident le plus fréquent. Il se traite simplement par la section des adhérences en sous cutanée, sans ouvrir, par une courte incision de quelques mm, avec mobilisation, sous anesthésie légère. C'est un geste simple qui fait partie de la technique, et que je ne considère pas comme une complication, mais comme une adaptation au retard de rééducation. Les quelques rares patients qui continuent d'être douloureux (flexion limitée, craquements, ..) sont ceux qui refusent d'être libérés de ces adhérences, qu'ils ont eux-même provoqué par les insuffisances de rééducation. Une autre complication est la persistance de douleurs de la région de l'arthrose qui a été traitée selon la chirurgie à la carte. Si cette douleur persiste à plus de 6 mois (on considère que la régénération de cartilage se fait dans ce lap de temps), il s'agit le plus souvent de la persistance d'hyperpression de la région de l'arthrose, avec persistance d'un contact serré condyle-tibia ou os-os, malgré l'éventuelle ostéotomie, ou la libération systématique maintenant du ligament latéral interne. Soit l'ostéotomie a été insuffisante hypocorrectrice (rare), soit adhérences rétraction cicatricielle du ligament latéral interne. Dans ce cadre, le traitement est tout simplement de re-sectionner la face profonde du ligament latéral (interne ou externe) pour décomprimer décoapter condyle et tibia, et permettre la régénération: soit en sous cutanée, soit par arthroscopie selon les cas, avec complément de microforages et éventuelle thérapie cellulaire de complément. Le fil conducteur de cette technique est de réaliser à tout prix une réduction de la pression de la région arthrosique pour permettre la régénération de cartilage. Autre complication très rare : aggravation de l'arthrose après greffe de ménisque qui s'est résorbé, 1 cas actuel ; qui sera traité par une nouvelle greffe. Des cas d'infections ont été relevés, rares; traitées par lavage sans ouvrir, (sans arthrotomie, qui est à éviter absolument), en sous cutanée par l'ancienne voie externe d'arthroscopie, avec curetage, drain à demeure et antibiotiques adaptés; sans grever dans la majorité des cas les résultats. Un seul cas de raideur, avec lésion tendon rotulien; et 1 cas de raideur d'un patient traité par ouverture chirurgicale dans un autre centre hospitalier. En résumé, l'incident le plus fréquent est l'apparition d'adhérences cicatricielles qui gênent la mobilité genou-rotule, douloureuses, sur retard de rééducation. Elles sont aussi favorisées par l'utilisation excessive de la glace, qu'il faut proscrire; et il est utile de laisser le genou enflé les premiers mois, pour réduire le risque d’adhérences
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
Archives
Mars 2024
|